Le calife Hârûn ar-Rashîd s’ennuie un jour et veut aller faire un tour avec son vizir Ja’far et son porte-glaive. Il découvre que tous les soirs sur le Tigre, une bateau illuminé passe, menaçant de décapitation tous ceux qui se trouvent sur la rivière, avec à son bord un jeune homme qui se fait passer pour le calife lui-même. Il arrive à se faire inviter par ce faux calife qui finalement avoue la supercherie et explique son histoire. Il a été marié à Dunyâ, la sœur du vizir, mais elle l’a répudié. Le calife convoque le lendemain le jeune homme et Dunyâ. Ils se rabibochent et vivent heureux jusqu’ ce que mort s’ensuive.
“En entendant ces mots que je chantais, mon épouse ne se tint plus de joie : elle congédia les servantes. Une autre pièce nous attendait, la plus belle de toutes, avec un lit paré de mille couleurs. Là, je dénudai ma femme et, goûtant avec elle la solitude des amants, la trouvai perle non encore percée, chamelle non encore montée. Mon bonheur fut parfait, et cette nuit la plus belle de toute ma vie.”