Abû Muhammad le Paresseux fait fortune grâce à cinq dirhams et un génie rebelle qui se présente sous la forme d’un singe. Ce génie va lui voler son épouse mais grâce à des gentils génies, il va pouvoir le récupérer. Le génie rebelle/singe finira sa vie enfermé dans un bocal de cuivre, bien à l’étroit, scellé de plomb.

“Comme approchait le jour fixé par le vendeur de fourrage, le singe me dit :
– J’ai quelque chose à te demander. Si tu y satisfais, tu obtiendras de moi ce que tu voudras.
– Et quoi donc ?
– Au centre de la pièce où tu entreras pour t’unir à la fille du marchand, se trouve une armoire, avec un anneau de cuivre à sa porte, et les clés sous l’anneau. Prends-les, ouvre cette porte et tu trouveras un coffre de fer, aux quatre coins duquel sont fixées quatre banderoles magiques. Au milieu du coffre, tu verras un bassin empli d’argent, à côté, dix serpents, et, dans la coupe, ficelé, un coq blanc, à la crête dentelée. Auprès du coffre, il y a un couteau, que tu prendras pour égorger le coq. Puis, tu déchireras les banderoles, tu renverseras le coffre et, tout cela fait, tu iras à la fille et la défloreras. Voilà ce que j’attends de toi.”