‘Alî al-Masri devient un marchand fortuné à la mort de son père mais dilapide toute cette fortune en fêtes avec des amis. Pauvre sans le sous, il laisse sa femme et ses deux enfants et part à travers le monde. Il arrive à Bagdad et se voit offrir l’hospitalité par un marchand qui lui donne une maison. ‘Alî choisit celle qui est hantée par un djinn qui lui déverse pendant la nuit de l’or dessus en quantité astronomique. Le djinn va encore chercher un gigantesque trésor au Yémen et lui ramène femme et enfants. Un jour, ‘Alî est convoqué par le roi qui tombe sous le charme et veut le marier à sa fille. ‘Alî propose plutôt de marier la fille du roi à son fils Hasan, ce qui est fait. Quand le roi se meurt, il donne son trône à Hasan et tout le monde vit une belle vie jusqu’à ce que mort s’ensuive.

“- Je t’en conjure, par le Très-Haut . apprends-moi la raison de cet or.
– Il t’était destiné depuis longtemps. Chaque fois que quelqu’un venait ici, je lui disais : ” ‘Alî, fils de Hasan, va-t-on faire tomber l’or sur toi ?” Il s’effrayait de ces mots, il criait, je fondais sur lui, lui brisais le cou, puis me retirais. Quand tu es arrivé, toi, que je t’ai appelé par ton nom et celui de ton père et que tu as répondu à ma question en me demandant où était cet or, je l’ai su : c’est à toi qu’il appartenait. Et je l’ai fait tomber. Mais il te reste un trésor, au pays du Yémen : si je vais là-bas, pour le prendre et le rapporter ici, tu y gagneras encore. C’est pourquoi je souhaite que tu me libères et me laisses aller là où j’ai à faire.”