Le Comte de Luna est amoureux de Leonora, mais Leonora porte son dévolu sur Manrico, fils d’une gitane. Les deux hommes se battent en duel et Leonora pense que Manrico est mort. Elle veut entrer dans les ordres, mais Manrico arrive à temps et elle s’en va avec lui. Furieux, le Comte de Luna assiège la forteresse de Manrico, emprisonne sa mère la gitane puis Manrico, venu la sauver. Leonora décide de se sacrifier et promet son amour au Comte de Luna contre la liberté de Manrico, mais boit du poison et meurt dans le bras de Manrico qui meurt sous l’épée du Comte de Luna furieux. Le drame ne finit pas là, car la gitane révèle en fait que Manrico était le frère du Comte, enlevé jadis pour venger la mère de la gitane, brûlée sur un bûcher par le père du Comte de Luna. Cette représentation du Trovatore a eu lieu à Venise, à la Fenice. Un décor très simple, des acteurs tout en noir, un son qui enveloppe, une salle magnifique. Que demander de plus.
“Per me ora fatale,
i tuoi momenti
affretta, affretta:
la gioia che m’aspetta,
gioia mortal, no, no, no, non è!
Invano un Dio rivale
s’oppone all’amor mio,
non può nemmeno un Dio,
donna, rapirti a me,
non può rapirti a me!”
“Heure fatale,
hâte, hâte tes instants ;
le bonheur qui m’attend
n’est pas un bonheur terrestre,
non, n’est pas un bonheur terrestre,
En vain un Dieu rival
s’oppose à mon amour,
même un Dieu ne saurait,
femme, t’arracher à moi,
t’arracher à moi !”