Salvatore avait vu venir la fin du monde et aménagé une ferme dans les Vosges qui lui permettrait de vivre en autarcie. Après quelques années tout seul, il voit arriver une jeune fille, Mira, quasi sauvage et muette, qui apaisera un peu sa solitude. Puis débarque Alix, au genre non-identifié, qui arrive avec une vache. Ils auraient pu rester tranquillement dans la ferme, mais les chaussures s’émoussent, Alix a besoin de lunettes et Mira aimerait retrouver son frère. Alors, en avant pour l’aventure. Ils y rencontreront surtout un chaman qui leur fera goûter l’ayahuasca. Et là, et c’est ce que j’ai préféré dans ce livre, les descriptions des voyages et effets de cette décoction de plantes, avec cette notion que les arbres poussent aussi au-dessous. C’est assez trash, un peu effrayant, car trop près de la réalité et en même temps parfois très tendre. J’ai adoré.

“Sur ellui, le rouge fut tout à fait remarquable et ses lèvres ardentes s’associaient parfaitement à sa belle chevelure dans un trouble transgenre très réussi. Depuis qu’iel nous avait rejoints, Alix utilisait mes rasoirs et jamais je n’avais revu l’ombre d’un poil à son menton. Garçon ou fille, bien malin celui qui aurait pu le dire. Iel était un superbe spécimen de l’espèce humaine, sorte de Julien Doré non-binaire comme on aimait le dire avant la fin des temps.”

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