Ana Magdalena Bach est une femme épanouie et heureuse en couple. Chaque année, au mois d’août, elle rend visite à la tombe de sa mère enterrée sur une île, dort sur place et rentre le lendemain. Mais, une année, elle se laisse séduire et passe une nuit torride avec un inconnu, les années suivantes aussi jusqu’à l’exhumation de sa mère. Vraiment pas un très bon García Márquez à mon goût, qu’il ne voulait d’ailleurs pas que ses héritiers publient. C’est plus que léger, il y a une multitude de petites pistes qui ne sont pas suivies et une fin presque brutale. De cet écrivain, je gardais le souvenir d’une écriture plus riche et plus fine.

“Elle fut stupéfaite par la maîtrise de magicien de salon avec laquelle il la dénuda du bout des doigts, pièce de vêtement après pièce de vêtement, comme s’il pelait un oignon. Au premier assaut, elle crut mourir de douleur et d’une commotion atroce de génisse écartelée. Elle en resta souffle coupé, couverte d’une sueur glacée, mais en appela à ses instincts primaires pour ne pas se sentir amoindrie ni porter à croire qu’elle demeurait en reste avec lui et ils se livrèrent ensemble au plaisir inconcevable de la force bestiale subjuguée par la douceur.”

Categories: