Le kintsugi est un art japonais qui permet de réparer toute céramique cassée. Les fissures et les ébréchures ne sont pas cachées, mais au contraire mises en valeur par de l’or. Les deux ateliers étaient animés par une maitre artisane de kintsugi, Ai Shimizu, venue de Kyoto. Le matin, nous avons appris la technique pour réparer une ébréchure, puis l’après-midi, celle pour recoller des morceaux ensemble. Ai Shimizu nous a parlé de son village, où l’on cultive les Urujyu, des arbres à résine. Cette résine est essentielle pour le kintsugi. Colle, laque, céramique, elle est présente dans toutes les étapes, qui prennent d’ailleurs plusieurs jours. Comme notre sang, cette résine d’Urujyu est le sang de l’arbre, rendant vivant l’objet réparé. C’est une activité très méditative et un très bel art.

“Le kintsugi incarne la résilience, la beauté de l’imperfection, et le respect pour la longévité des objets, montrant que les cicatrices peuvent devenir sources de force et d’esthétique.”

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