Un murmure, celui d’un homme qui s’efface lentement de la vie, avec sérénité… il me semble. L’auteur parle de façon un peu décousue de religion et des anges, des anges et des mères, de musique, de fleurs et d’oiseaux et beaucoup d’amour. C’est vraiment tout doux, simple et humble. Je découvre Christian Bobin avec ce dernier livre et je crois comprendre que cela le résume bien. Très belle prose poétique.

“La pluie d’été qui tombe sur un arrosoir oublié dans l’herbe sonne comme Haydn sous les doigts de Sokolov.  Les mains de Sokolov au-dessus du clavier ont mille vies. L’une a pour mission de rechercher les basses, le martèlement des sentiers de la terre, quand l’autre se charge de la cueillette des notes les plus jeunes, des plus tendres des violettes. Sais-tu qu’on peut mourir de chagrin devant l’apparition des violettes sauvages ?”

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