Le père de Wilfrid est mort et celui-ci voudrait lui offrir une sépulture décente. Toutefois, il se retrouve pris dans des histoires de famille puis confronté à un pays dévasté par la guerre qui n’a plus de place pour ses morts. Sa quête lui fera rencontrer des personnes ayant toutes leur propre blessure, qui chemineront ensemble jusqu’à la mer. L’écriture est très belle et se lit aisément, même si c’est une pièce de théâtre. C’est relativement déjanté, assez absurde, et j’ai beaucoup aimé le chevalier Guiromelan, compagnon d’enfance de Wilfrid. Le texte est drôle, profond, mais parfois choquant, comme deux descriptions de torture que je peine à effacer les images. Premier livre du cycle “Le sang des promesses”, je me réjouis de lire la suite.

“Avancer toujours, même si on n’y croit plus. Avancer malgré la perte du but, avancer malgré la raison qui nous fige, nous immobilise, malgré la futilité que l’on découvre même dans ce qu’avancer veut bien signifier. Avancer même si on a perdu toute fierté, toute capacité à espérer. Avancer.”