Notre écrivain part pour Ibiza écrire son prochain roman, car il souffre d’une grosse panne d’imagination. Qu’en sort-il ? Une biographie de la vie d’écrivain d’Olivier Bourdeaut. Je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de lire la vie d’un pauvre gars qui n’arrive plus à écrire… Eh bien, j’ai beaucoup aimé. C’est plein d’humour et d’autodérision. Sa vie est vraiment une grande débandade avant la publication de son premier roman : école ratée, incapacité à tenir un travail, toujours sans le sou au crochet de ses amis. Le portrait d’un homme pas toujours très sympathique. Comme il le dit lui-même, c’est le personnage le plus grotesque qu’il connaisse. Allez Olivier, à quand un nouveau roman aussi beau que En attendant Bojangles ?

“Finalement, cette histoire n’était plus du tout originale et, avant même de m’asseoir pour l’écrire, j’avais perdu la foi. Néanmoins, et je ne sais pas si c’est une chance, je n’ai jamais souffert du syndrome de la page blanche. Ma page ne reste jamais blanche. Dès que je me lève, je noircis des pages entières. Mon problème, c’est plutôt le syndrome de la page médiocre. Qu’est-ce qui est préférable, ne pas avancer ou avancer pour rien? Je n’ai pas d’avis tranché sur la question, tout ce que je sais, c’est que j’ai écrit une vingtaine de pages de cette histoire de grande sœur et que chaque matin, à quatre heures, en retrouvant mon texte, j’étais consterné.”