Colomb a été choisi pour être envoyé sur la Lune et nous suivons son périple. Colomb passe son temps dans un rêve, un conte que lui racontait sa mère. Parallèlement, sa femme passe son temps au lit avec un jeune homme. Deux thèmes bien marqués : la science, plutôt critiquée, semble très expérimentale et humoristique, et l’amour, qui est une entité au-dessus de tout qui se moque des conventions. J’avais lu Barjavel il y a très longtemps, et ce roman-ci, bien étrange et bizarre, est conforme à mes souvenirs. Il faut avouer qu’il s’agit d’une jolie description d’un voyage sur la Lune qui, à cette époque, n’avait pas encore eu lieu.
“Il visita toutes ses mères l’une après l’autre, et chacune lui fit connaître un des points sensibles du corps féminin, chacune un point différent, et quelle était la manière de l’émouvoir, car il en est certains qu’il faut caresser du petit doigt ou du pouce ou du médius ou de l’index, mais jamais-jamais de l’annulaire qui porte l’anneau et c’est pour cela qu’on met à ce doigt un anneau, pour rappeler à l’homme que ce doigt ne doit jamais-jamais servir à émouvoir le corps de la femme. Et il en est d’autres qu’il faut émouvoir de la bouche ou du souffle ou du regard ou de la parole, et d’autres que l’homme ne doit jamais-jamais effleurer, même de, la pensée, s’il veut rester libre.”