Lin est mariée à Derek, a deux filles, Angela et Marina, et une passion : la danse. Elle va abandonner toute sa famille pour cette passion, laissant deux filles un peu perdues et un mari qui va épouser la meilleure amie de sa femme. L’histoire est somme toute assez banale, mais ce roman est tout en chair, en sécrétions humaines, en muscles, en os, et en maltraitance de ces tissus. J’ai trouvé très organique et viscéral dans le sens premier du terme, et parfois dérangeant. Le roman se termine aussi un peu abruptement, me laissant sur ma faim. J’aime beaucoup Nancy Huston, mais celui-ci n’a pas la magie de ses autres romans.
“Le chiffre cinquante-deux est plein d’espoir parce que c’est à la fois le nombre de semaines dans l’année et deux fois le nombre de lettres dans l’alphabet – et aussi, secrètement, quatre fois treize le chiffre sinistre qu’elle aime et qui la protège. Son propre corps est un treize : deux pieds deux genoux deux hanches deux mains deux coudes deux épaules et une tête. Elle ne pense qu’aux parties dures de son corps, jamais aux parties molles.”