Sniper est un graffeur que personne n’a jamais vu, mais que tous les autres graffeurs suivent aveuglément. C’est un pur, un qui ne s’achète pas. Mais, il lance des défis et certains en sont morts. Lex, spécialiste de l’art urbain, aimerait le trouver pour lui proposer un gros projet. À travers l’Espagne puis l’Italie, elle le traque et finira par le trouver. Écrit comme une enquête, avec des méchants, des menaces et des coups, ce roman nous en apprend beaucoup sur le monde des graffeurs et questionne aussi l’art moderne en général, sa définition, sa délimitation et sa valeur. Ça m’a beaucoup fait penser à The Painted Word de Tom Wolfe quant à la légitimité de l’accession à la notoriété. Rythme bien soutenu et écriture agréable, j’ai lu et écouté ce livre avec beaucoup de plaisir… et jusqu’à la fin, étonnante.
“Tout en prêtant attention à la proposition qui allait changer le sens de ma vie, j’ai pensé que le mot hasard est trompeur, ou inexact. Le Destin est un chasseur patient. Certains hasards sont écrits de longue date, comme des francs-tireurs aux aguets, un œil sur le viseur et un doigt sur la détente, dans l’attente du moment opportun. Et ce hasard-là, sans aucun doute, l’était. Un de ces innombrables faux hasards planifiés par ce Destin retors, ironique, amateur de pirouettes. Ou quelque chose comme ça. Une espèce de dieu capricieux et impitoyable, passablement farceur.“
Lu et écouté en livre audio