Ceux-qui-se-croient-leurs-maîtres viennent de perdre un bébé à naître. Lui en voulait, mais elle pas. Les deux chats, Tornado et June, pansent cette blessure et portent chacun le fantôme de l’enfant, fille ou garçon, qui aurait dû être. Histoire de transposition, de rêves, de distinction floue entre l’imaginaire et le réel, du pouvoir de guérison de son enfant intérieur, Mathieu Malzieu nous livre un récit poétique et tendre du cheminement d’un deuil, à l’image de sa planche qui glisse la nuit sur la Seine. C’est très émouvant et une belle manière d’écrire sur la perte d’un bébé et du rêve que représentait ce bébé.
“Restent quelques étoiles, difficiles à raccommoder entre elles, mais qui brillent encore. Chacun dépose le cœur de l’autre dans du coton pour éviter qu’il se casse.
Quelque chose dans les voix de l’un et l’autre les réconforte. Une tendresse tenace, un lien filial solide comme une corde à amarrer les bateaux. Une liane tressée de souvenirs inoubliables qui sont en train de s’effacer mais qui, comme des fantômes, gardent une forme d’onde qui permet à la complicité de se maintenir.”