Ce conte est amusant, un peu à la Marivaux. Le tailleur invite un bossu chez lui, lui offre à manger, mais celui-ci meurt à cause d’une arête coincée dans sa gorge. Alors le tailleur dépose le cadavre chez le Juif, qui le dépose chez l’intendant, qui le dépose chez le chrétien. Tout ce beau monde se retrouve chez le roi de Chine pour expliquer sa version des faits. Ce conte est entrelacé d’autres petits contes remplis de quiproquos dont le fil conducteur semble être de perdre des parties de son corps, au choix la main droite, les quatre pouces, les oreilles, les lèvres ou le sexe. Une histoire qui finit bien avec le bossu qui ressuscite.
“Quand Dieu veut imposer une épreuve à un homme,
sensé, qui sait bien entendre et bien voir,
Il assourdit son oreille, aveugle son cœur,
et lui défait l’intelligence comme se défont les cheveux.
Puis, une fois sa sentence accomplie,
Il lui rend l’esprit pour le faire plus sage.”
Traduit de l’arabe