Un homme et une femme dans une chambre la nuit pendant des mois. Un huis-clos mais avec deux fenêtres sur l’extérieur. L’homme est attiré par un homme qu’il a vu, yeux bleus, cheveux noirs. Il aimerait mettre son désir pour cet homme à l’épreuve et paie donc une femme pour rester toutes les nuits avec lui, juste à être là. La femme sort parfois rencontrer un autre homme qui lui donne du plaisir. Cet homme et cette femme enfermés dans cette chambre essaient de désenchevêtrer leurs sentiments. Elle parle de ses jouissances, de la détestation de son propre corps, il raconte son incapacité à aimer ce corps de femme, sa tristesse d’avoir perdu son bel amour. Ce texte ressemble à une danse où les êtres se rapprochent, se séparent, un pas en avant, deux en arrière. C’est parfois difficile à suivre mais très touchant.

“Je n’ai pas voulu attendre aussi longtemps que lui le désirait. Je lui ai demandé d’aller vite, et fort. Nous avons cessé de parler. La jouissance est arrivée du ciel, nous l’avons prise, elle nous a supprimés, elle nous a emporté pour toujours et puis elle s’est évanouie.”