Un clochard, Toussaint Pi, est le témoin de l’agression d’une dame issue d’un milieu socio-culturel élevé. La police l’interroge, mais il n’a pas envie de parler, pas envie d’aider ses gens hauts placés qui ignorent sa détresse à longueur d’année. Arrive le commissaire Adamsberg, qui l’emmène marcher. Marcher, réfléchir et enfin parler. Adamsberg aimerait aider cet homme cabossé par la vie qui essaye de vendre ses 9732 éponges pourries. Il lui offrira un mur, un mur sur lequel écrire tous les noms des personnes qui lui achètent une éponge à 1 Euro. Les illustrations sont un peu fouillis, pas très propres, mais reflètent bien le côté triste et glauque de l’histoire. Jolie petite bande dessinée.

“Vous ne pouvez pas vous faire une idée de tout ce que je sais. Parce que Pi ça fonctionne avec n’importe quel rond. C’est un Grec qui a trouvé ça dans le temps. C’étaient des malins, les Grecs. Ta montre, tu veux savoir le tour de ta montre si des fois ça t’intrigue ? La roue de ton chariot, le tour de ta tête, le tampon de la mairie, le trou de ta chaussure, le milieu de la pâquerette, le cul de la bouteille, la pièce d’un euro, ton verre de pinard, si tu veux savoir quelle circonférence tu as bue ? Le monde, il est fait que de ronds. Vous y avez pensé à ça ? Eh bien moi, Pi, je les connais tous, ces ronds. Posez-moi une colle si vous ne me croyez pas.”