Un roi reçoit d’un savant un cheval d’ivoire et d’ébène qui vole. Le prince l’essaye et découvre un château avec un magnifique jeune fille. Le père de la jeune fille ne veut pas lui donner la main de celle-ci et il doit fuir. Il revient l’enlever et la laisse dans un jardin à l’extérieur de son royaume le temps d’aller chercher ce qu’il faut pour la faire entrer dignement dans la ville. Pendant ce temps, le savant l’enlève avec le cheval et part au pays de Rûm. Les trois se font arrêter par le roi de là-bas. Le savant est emprisonné et la jeune fille et le cheval restent avec le roi. Pendant ce temps, le prince cherche partout la jeune fille. Il apprend qu’elle est au pays de Rûm et qu’elle est devenue folle. Il se présente donc devant le roi en qualité de guérisseur. Le roi lui montre la jeune fille et il se fait connaître à elle et lui dit de se comporter normalement dorénavant. Il explique au roi que pour sortir le démon de la jeune fille, il faut la ramener avec le cheval là où il l’avait trouvée. Quand ils se retrouvent à cet endroit, le prince l’enlève sur le cheval et ils retournent chez lui. Ils vécurent heureux le reste de leurs jours.

“Noble dame, dit-il, ne te laisse pas abuser par la laideur de mes traits et ma vilaine apparence : si tu avais obtenu de moi autant que le prince, tu serais plus élogieuse à mon égard. La vérité est que, s’il m’a choisi pour cette mission auprès de toi, c’est précisément parce que je suis affreux à voir et inspire le dégoût : cela l’a rassuré, dans l’amour jaloux qu’il te porte. Il n’aurait eu, sans cela, que l’embarras du choix, entouré comme il est d’une multitude d’esclaves blancs ou noirs, de pages, de domestiques et autres gens à son service.”