Abû Nuwâs a envie de voir du monde. Il prépare un buffet et sort chercher quelqu’un qui convienne à cette réunion. Il trouve trois jeunes éphèbes et les invite chez lui. Ils font la fête toute la nuit, mais sont surpris par le Commandeur des croyants qui convoque Abû Nuwâs pour le lendemain matin. Là, le Commandeur des croyants le fait se déshabiller, bâter comme un âne, passer un licol autour de la tête et mettre une croupière aux fesses. Dans cet attirail, il doit se promener à travers tout le harem. Le Commandeur veut ensuite lui couper la tête, mais finalement décide de l’absoudre.
“Ne cours pas après d’autres :
je tiens, moi, tout un bonheur en réserve,
Je détiens un vin dont l’éclat
réjouit le moine du couvent,
J’ai des viandes, mouton
et oiseaux de toutes sortes.
Venez manger, boire de ce vin vieux
qui chasse tout ce qui fait mal,
Vous baiser les uns les autres,
et que ma verge disparaisse en vous, à qui mieux mieux.”