Trois enfants livrés à eux-mêmes, seuls dans une cité où ils subissent harcèlement, terreur, danger. Les martinets qui tournoient au-dessus de Minette, dont la trajectoire la frôle, mais qui a réussi à dompter cette peur tout comme son frère Tom qui trouve son géant intérieur et ne craint plus ces enfants qui le martyrisent. Reste la peur de Robinson, l’ainé, peur d’être incapable de protéger les deux petits. Une nouvelle où flotte angoisse et suspense. Jolie, mais trop, trop courte.

“D’une telle chute une fillette ne réchappe pas, ou alors horriblement estropiée, et ses frères ne se remettront jamais de lui avoir survécu. Elle est ronde comme un petit pain et les enfants loups sentent que le bitume ne fera qu’une bouchée de sa chair tiède et souple, elle tombera sans un cri et le silence de sa chute retentira longtemps à leurs oreilles – une enfant qui ne protestait jamais contre son sort, se souviendront-ils, et qui sait s’ils n’auront pas honte.”