Apolline est une dame de 65 ans qui vit très seule avec peu de moyens. Étiennette frise la cinquantaine, est comédienne et habite sur le même palier qu’Apolline. Une amitié va se nouer entre ces deux femmes, mais une amitié bizarre, déséquilibrée. Apolline va abuser de la trop grande gentillesse d’Étiennette qui ne réalise pas qu’on l’utilise. Et Apolline va vraiment aller aussi loin qu’elle peut. Ce roman est construit en deux parties. D’abord, le journal d’Apolline qui relate comment elle abuse d’Étiennette, lui soufflant le chaud et le froid pour obtenir ce qu’elle désire. La deuxième partie est le journal d’Étiennette où j’ai tellement espéré découvrir une femme qui s’apercevrait que l’on use d’elle. Mais non, à peine quelques minuscules moments de toute petite révolte. Une histoire intéressante et assez perverse.

“Elle m’en a remerciée une fois de plus. D’ail leurs, elle ne sait pas faire autre chose que remercier. C’est congénital ! Dans la course à l’abnégation, elle a si peur d’être en retard qu’elle décourage toutes les concurrences pour être la plus méritante. Mieux, je suis persuadée que, malade de gentillesse, elle aime tellement rendre service qu’elle susciterait des embarras chez les autres afin de prouver sa merveilleuse aptitude à les secourir.”