Bel exemple de cascade trophique en Bretagne. Industrialisation agro-alimentaire avec utilisation massive d’engrais nitrés et augmentation illégale des élevages de porcs dont le lisier est épandu sur les sols entraînent la formation de nitrate qui, via les rivières, s’écoule dans la mer. Les algues vertes adorent ça et prolifèrent, s’accumulant sur les plages et y fermentant, produisant du sulfure d’hydrogène hautement toxique. Des animaux et des hommes en sont morts, mais il faudra des années pour que les autorités veuillent bien admettre ce désastre. Comme toujours, derrière ce déni, des histoires de gros sous. Une bande dessinée aux couleurs très… vertes, mais surtout une belle façon de parler de ce problème dans un format facile d’approche. Terrifiant ce que l’être humain est destructeur.
“Pour l’implantation de cette usine, le préfet m’avait ouvert les portes de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique). Ce qui me permettait d’avoir des renseignements très intéressants, ceux dont nous avions besoin pour recruter : les surfaces exploitables, la qualité des terres, l’âge des exploitants… On s’était aperçu que pour avoir la main-d’œuvre nécessaire, il fallait que les exploitations s’agrandissent au moins à 20 hectares. Le préfet à très bien compris le problème (Phillippe de Calan, recruteur en chef des usines Citroën de Rennes).”
