Nous sommes en 1443. Agnès Sorel, jeune fille de 20 ans, simple demoiselle d’honneur d’Isabelle 1re de Lorraine va faire tourner la tête au roi de France, Charles VII. Elle deviendra sa favorite, “la dame de Beauté”, lui donnera trois filles qu’il légitimera et mourra en 1450 après avoir accouché d’une quatrième fille qui ne survivra pas. Belle description de la cour de cette époque, de l’amour d’un roi et des tourments d’Agnès qui se sait pécheresse et cherche sans cesse le pardon. Un petit rafraîchissement bienvenu sur l’histoire de France qui se lit avec plaisir.

“Précipité du faîte des passions heureuses au fond d’un gouffre d’horreur, celui qu’on nomme partout « le Victorieux » sent vaciller son équilibre, voit revenir avec effroi les ombres mauvaises du désespoir et du malheur. Il a besoin de cette femme. Sans elle, il sent qu’il sera, de nouveau, perdu. Agnès est la fée d’un monde charmant où il n’a pu pénétrer qu’à sa suite. Elle détient les clefs de l’univers ardent et suave où il règne près d’elle dans l’allégresse de son âme enfin pacifiée. Elle partie, les brouillards, les obscurités, qu’elle seule avait su dissiper, reviendraient cerner de leurs ambiguïtés glacées, comme ces ténébreuses journées d’hiver, le monarque au cœur déchiré.”