Jean de Sainte-Colombe est un musicien de viole de gambe. Suite au décès de sa femme, il se retrouve seule avec ces deux filles et vit coupé du monde dans le souvenir de sa bien-aimée. Sa musique et son instrument, qu’il maitrise comme personne, sont son refuge. Le jeune Marin Marais lui demande de lui enseigner son art, mais la relation entre l’élève et son maitre puis entre l’élève et les filles du maitre vont être complexes, menant même jusqu’au suicide de l’une d’entre elles. Il y a un petit côté ésotérique dans la présence de cette musique et du fantôme de sa femme tout au long des pages, une impression de flotter. Un petit roman d’une grande finesse et d’une grande tristesse.
“Vos larmes sont douces et me touchent. Je vous abandonne parce que je ne songe plus à vos seins dans mes rêves. J’ai vu d’autres visages. Nos cœurs sont des affamés. La vie est belle à proportion qu’elle est féroce, comme nos proies.”