Un petit conte assez simple, sans génie, sans artifice, une très simple histoire d’amour. Ali Ibn Bakkâr, un jeune noble perse, rencontre Shams al-Nihar dont il tombe instantanément et éperdument amoureux. Il apprend au travers des servantes de celle-ci qui cet amour est réciproque. Petit problème, Shams al-Nihar est la concubine préférée du calife. Amour donc impossible et les deux tourtereaux finiront par littéralement mourir d’amour.

“Je t’écris cette lettre bien que privée de main et te parle bien que privée de langue. Tout ce que je puis dire de mon état, c’est que l’insomnie ne quitte pas mes yeux et le souvenir mon cœur, comme si je n’avais jamais connu ni santé ni joie, comme si je n’avais jamais vu spectacles de beauté, comme si je ne vivais une tranquille existence, comme si l’amour venait de me faire naître, comme si douleur d’aimer et tristesse d’amour me donnaient la vie.”