Deuxième livre de la série Verhœven, ce tout petit commissaire avec ses traumatismes à exorciser. Alex est belle et mystérieuse, difficile à cerner. Un soir en rentrant chez elle, elle se fait enlever, enfermer dans une cage et suspendre dans un hangar. Nue, sans nourriture ou eau, avec, de surcroît, la compagnie de quelques rats affamés. Elle fait pitié, on voudrait la sauver, on enrage contre son tortionnaire, mais jusque-là l’histoire est un peu banale, prévisible. C’est sans compter sur le fait que ce livre est en trois parties, parties qui font chaque fois virer la direction de l’histoire à angle droit. Sordide, intelligent et bien tordu.

“Il sentait que cet appartement le plongeait dans le désespoir mais il n’avait pas le courage de l’abandonner. Il a interrogé son père (lui, de toute manière, pour répondre clairement aux questions…), puis Louis, qui a répondu : « Pour tenir, il faut lâcher. » Il paraît que ça vient du Tao. Camille n’était pas certain d’avoir bien compris la réponse.
– C’est Le Chêne et le Roseau, si vous préférez. Camille préférait.”

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