Hârûn s’ennuie et ‘Ali le Persan lui raconte l’histoire d’une besace que son serviteur et un Kurde prétendant être à eux. Devant le juge, ils alignent mensonges sur mensonges sur ce qu’il y a dedans dedans.

“Le Kurde, à ces mots, pleura, sanglota et s’écria :
-Notre maître le juge, cette besace-là est connue de moi et je peux dire ce qu’il y a dedans : des forteresses, des citadelles, des grues, des fauves, des hommes qui jouent aux échecs et aux fléchettes; et encore: un trou de mulot, deux poulains, un cheval étalon, deux chevaux de race, deux lances longues; et encore: une hyène, deux lièvres, une ville, deux villages, une putain, deux maquereaux roublards, un couard, deux vauriens, un aveugle, deux hommes qui voient bien, un boiteux, deux paralytiques, un prêtre, deux diacres, un patriarche, deux moines, un juge et deux témoins, qui tous confirmeront que la besace est à moi.”