Oskar Johansson est dynamiteur. En 1911, à 22 ans, il subit un accident qui lui arrache la main droite, trois doigts de la main gauche et la moitié du pénis. Il survivra et mènera une vie des plus normales, femmes, enfants et dynamiteur à nouveau. Il s’engage politiquement, comme la plupart des ouvriers de cette époque, dans des partis qui promettent de changer leurs conditions de vie. Mais jusqu’à la fin de la sienne, il constate que les choses bougent peu, les pauvres restent pauvres et les riches, riches. Ce tout premier roman de Henning Mankell traduit après son décès reflète bien ses engagements politiques, mais j’ai trouvé un peu lassant.
“Une des grilles de mots croisés est restée coincée derrière la table. Quand le sauna doit être déplacé, après la mort d’Oskar, et qu’on sort la table, le papier jauni tombe par terre.
La grille est remplie. Mais je remarque une faute d’orthographe qui a fait entrer des erreurs dans le système. Il a oublié un m à immédiat. Et avec cette faute, tout un pan de la grille s’est retrouvé boiteux, mais il a malgré tout réussi à caser des mots pour coller avec les lettres erronées, même si les définitions ne correspondaient plus. Il a résolu sa grille de mots croisés et, à travers sa faute d’orthographe, il en a créé une nouvelle.”
Titre original : Bergsprängaren
Traduit du Suédois