Le fils de Hârûn ar-Rashîd est tellement pieux qu’il fait honte à son père. Il fait le choix de s’exiler pour vivre sa vie d’ascète, prière et pauvreté. Il meurt jeune et ses parents en sont désespérés.
“Je pleure l’exilé que la mort a trouvé solitaire,
sans personne avec lui pour pleurer sur son sort.
Il était parmi nous, entouré, honoré,
et s’est retrouvé seul, écarté, sans rencontrer âme qui vive…
Nous ne voyons que trop ce que le temps nous réserve;
la mort n’oublie, jamais, pas un seul d’entre nous.
Toi, l’absent, l’exilé de par l’arrêt de Dieu,
comme tu m’étais proche et puis, de moi, si loin !
La mort peut bien m’arracher à l’espérance de te revoir,
mais demain nous trouvera réunis au jour de la Rétribution.”