Une colonie de vacances, un enfant qui se détache du groupe, une jeune monitrice qui s’y attache. Des promenades sur la plage en cet été 80 qui à l’air pluvieux, brumeux. S’y mêlent des éléments de l’actualité, les ouvriers en grève des chantiers de Gdansk, la mort du Shah d’Iran. Et, imbriqué, un conte pour enfants racontant l’histoire d’un requin vorace et d’une source qui voudrait mourir. Au départ, ces textes sont des chroniques pour Libération, publiées ensuite en livre pour ne pas les perdre. Un livre un peu particulier.

“L’été n’est pas arrivé. À sa place, ce temps qu’on ne peut pas classer, dont on ne peut pas dire quel il est. Dressé entre les hommes et la nature il est une paroi opaque faite d’eau et de brouillard. Qu’est-ce que encore que cette idée, l’été ? Où est-il tandis qu’il tarde ? Qu’était-il tandis qu’il était là ? De quelle couleur, de quelle chaleur, de quelle illusion, de quel faux-semblant était-il fait?”