Le Commandeur des croyants ÂBd al-Malik b. Marwân entend parler de la Ville de Cuivre et des bouteilles de cuivres dans lesquelles Salomon a enfermé les djinns qui refusaient de lui obéir. Il mandate une expédition pour lui ramener quelques-unes de ces bouteilles. Après un énorme périple, des rencontres bizarres et des cités où tout le monde est mort, l’expédition trouve les hommes noirs qui s’occupent des bouteilles de cuivre. L’expédition rentre avec des bouteilles de cuivre que le commandeur des croyants ouvre. Les djinns s’échappent de la bouteille en hurlant : “Je me repens, Ô prophète de Dieu ! À cet état, je ne veux plus jamais revenir !” Encore un conte où il est fait référence à Salomon, mais aussi à la peste de 1430 qui a décimé des populations musulmanes.

“On raconte encore, Sire, ô roi bienheureux, que le véné-rable ‘Abd as-Samad expliqua comment, arrivé en haut du mur, il avait vu dix jeunes femmes aussi belles que pleine lune. Il continua ainsi : “Elles me faisaient signe de leurs mains, pour me dire de les rejoindre. J’eus l’illusion, au-dessous de moi, d’un vaste plan d’eau, et j’allais me jeter dans le vide comme, avant moi, nos compagnons, quand je les vis, morts. Alors, je me repris, récitai des passages du livre du Très-Haut et Dieu me protégea des ruses de ces femmes, qui s’éloignèrent; oui, si je ne me suis pas précipité du haut du mur, c’est bien parce que Dieu a detourné de moi la malice et la magie de ces femmes qui, à n’en pas douter, procédaient d’un enchantement, d’une machination ourdie par les gens de cette ville, pour écarter tous ceux qui auraient voulu la découvrir depuis le haut du mur et avoir accès à elle : ainsi de nos compagnons, qui s’étaient abattus là, pour mourir.”