Nûr ad-Dîn aime Maryam la ceinturière, qu’il a acquise comme esclave. Lui est musulman, elle, chrétienne, se convertit. Maryam est en réalité la fille du roi d’Ifranya, qui viendra la récupérer. Le roi fera tout pour empêcher les amants d’être ensemble, mais rien ne les arrêtera surtout grâce à Maryam. Elle les fera s’échapper en bateau et tuera même à elle seule ses trois frères pour garder sa liberté. Un conte dans lequel c’est la femme qui mène le jeu avec volonté, inventivité et courage.

“Le jour parut enfin, et Nûr ad-Dîn, regardant le vieil homme, le vit qui prenait en main sa longue barbe, la tirait, l’arrachait de son menton. Il regarda encore, plus attentivement ; la barbe avait été collée, c’était un postiche. Alors, il se demanda qui pouvait bien être ce commandant-là, il fixa ses yeux sur lui, et qui vit-il ? Maryam, sa bien-aimée, l’élue de son cœur, qui avait manigancé tout cela : elle avait tué le vrai commandant, avait prélevé la peau de son visage, barbe comprise, et se l’était appliquée sur son visage à elle.”