Anglais excentriques ? Un pléonasme ? L’auteur décrit ici ces excentriques en commençant à la toute fin du 18ᵉ siècle. Les premiers portraits portent sur des groupes tels que le Bloomsbury Group, un groupe d’écrivains, d’intellectuels, de philosophes et d’artistes tels que Virginia Woolf et son mari, Vanessa Bell, E.M. Forster et Duncan Grant. Mais également les Bright Young Things. Ensuite, des portraits de famille, les Mitford, les Sitwell, des couples, Vita Sackville-West et son époux, Somerset Maugham et sa femme et des personnalités, dont Winston Churchill et Harold Acton. Ce qui les assemble ? Ils sont riches, cultivés, artistes et politiques, souvent simultanément, se moquent des conventions. Une lecture pas toujours facile à suivre avec des ribambelles de noms, mais fascinante par la description d’une époque et de ces personnages assez extraordinaires. L’Angleterre arrivera-t-elle à rester cette nation originale ?

Tout cela sur fond de grande liberté sexuelle entre eux, qui renforce encore leur caractère endogamique. Dorothy Parker le résumera dans une jolie formule : “Ils habitent en carré, peignent en cercle et aiment en triangle. » Ce côté socialement élitiste, intellectuellement snob, à tous égards très “entre-soi”, leur vaudra beaucoup de critiques à l’époque et provoquera notamment la rupture avec le peintre Percy Wyndham Lewis (1882-1957), fondateur du vorticisme.

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