Ce roman se déroule dans la Florence des années 1920 et suit la vie des habitants de la Via del Corno, une rue de la classe ouvrière qui se situe entre le Palazzo Vecchio et l’église de Santa Croce. Ils formetn tellement un microcosme de la société qu’ils se nomment eux-mêmes les “cornacchiai”. Le roman retrace leurs combats quotidiens, leurs relations, amicales et amoureuses, et l’influence de la montée du fascisme sur leur société. Par le biais d’un ensemble de personnages très ordinaires, l’histoire aborde les thèmes de l’amour, de la pauvreté et de la résilience au cœur de la crise politique, fournissant une description vivante de la vie à cette période troublée de l’histoire italienne. Historiquement très instructif, parfois un peu des longueurs, mais un splendide petit morceau de vie.

“En réalité il a tout simplement désiré Liliana. Il la guette depuis des mois ; il l’a suivie quand elle allait une fois par semaine voir sa fille chez la nourrice, et après l’avoir possédée, il l’a encore désirée. Elle s’est donnée avec l’abandon d’une femme simple. Cette simplicité il avait vainement espéré la trouver chez Aurora ; or l’amour était de moins en moins simple avec elle. Auprès de Liliana il a découvert qu’un baiser a son goût de baiser, une caresse la légèreté d’une caresse et l’amour, son achèvement spontané. Avec Aurora l’amour n’était qu’une excitation brutale, la perte de toutes les facultés, un duel où il finissait par avoir le dessous et qui le livrait à elle, tout étourdi. Il en sortait diminué. Liliana l’a délivré de ce sentiment d’infériorité ; mais s’il la désire, il ne l’aime pas. Il aime la dominer ; il a besoin de dominer et elle ne s’y refuse pas.”

Titre original : Cronache di poveri amanti 
Traduit de l’italien

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