Le Musée Correr se trouve, depuis 1922, dans les bâtiments qui entourent la place Saint-Marc, dans les espaces de l’aile napoléonienne et d’une partie des nouvelles procuraties. Il illustre la vie et la culture de la République de Venise au cours des siècles de sa grandeur politique et de son indépendance. La pinacothèque réunit des chefs-d’œuvre de l’art vénitien des origines au XVIe siècle. Plus que la collection elle-même, c’est le bâtiment qui est impressionnant : des salles énormes, décorées du sol au plafond, il faut juste fermer les yeux pour voir le faste de l’époque. Nous avons vu la grande salle de la bibliothèque, mais un peu déçus de ne pas y voir de livres. Je ne suis pas très sûre de comment y accéder vraiment. Dans la salle, il y avait une exposition intitulée “The Description of the World” de Brixy, un artiste qui réalise de grandes toiles à l’huile avec des outils et ses mains, mais pas de pinceaux. Je n’ai pas été convaincue. Une autre exposition, celle de Francesco Vezzoli, “Musei delle Lacrime”, qui customise des tableaux en y ajoutant des bulles, beaucoup de larmes, des éléments brillants. Des œuvres pas toutes très subtiles, avec quelques-unes assez drôles.
“L’édifice conserve encore de nombreuses caractéristiques de l’époque de Bonaparte et de celle des Habsbourg : une architecture, des fresques et un mobilier, néoclassiques, qui offrent un témoignage important de la culture et des langages d’une époque. Il atteste surtout, presqu’en opposition avec l’ancien Palais des Doges, la volonté de refonder une nouvelle saison de l’histoire de Venise, emblématiquement représentée par ce palais moderne.”