Marc Dugain a une maison sur une colline avec vue sur la mer et deux moutons Soay, nommées les sœurs Chocotte. Le narrateur de cette petite biographie de l’auteur est l’un de ces moutons, qui, aidé de la chatte qui espionne l’auteur, en dresse un portrait assez attachant. Il nous raconte sa vision très critique des humains et de leur capacité d’autodestruction, ses angoisses, ainsi que ses points de vue sur la religion, l’environnement et les animaux. C’est un petit manifeste pour la nature. J’ai trouvé cela drôle au début, puis un peu moins. J’ai découvert Marc Dugain avec cette petite biographie, et j’aurais peut-être dû choisir autre chose.
“Chez nous, les animaux, la sexualité et la reproduction ont ceci de commun avec la chasse pour eux : il y a des périodes d’ouverture. Sauf que du côté humain, il y a une incontinence, une pulsion plus liée à l’exercice du pouvoir qu’à la pérennité de l’espèce. Il arrive souvent que le mâle prenne sans demander, avec les femmes ou les enfants. Je n’ai jamais vu un bélier se précipiter sur un agneau, son machin en avant. Chez eux, il paraît que c’est assez courant et le pire c’est qu’il y en a pour dire que ce sont des pulsions animales. On croit rêver.”