Âgée de quarante-cinq ans, Dorothy travaille à Hollywood. Son amant Paul aimerait l’épouser. Un soir, en rentrant, ils manquent de percuter un jeune homme, Lewis, que Dorothy accueille chez elle pour sa convalescence. Lewis va s’attacher à Dorothy et la protéger… envers et contre tout. Dorothy est le personnage type de Sagan : une femme libre, plutôt alcoolique, et surtout extrêmement désabusée. Les hommes sont beaux, la vie est nonchalante et certains personnages sont tout simplement exécrables. J’ai adoré cette histoire, qui est un peu plus tordue que d’habitude, et qui présente un petit côté amoral intéressant.
“C’est terrible, finalement, d’avoir le bonheur facile. C’est très astreignant, le bonheur, on ne peut pas plus s’y dérober qu’à la neurasthénie. On nage au milieu des pires ennuis, on se débat, on se défend, on est obsédé par une pensée et subitement le bonheur vous frappe au front comme un caillou ou un éclair de soleil et on se laisse aller en arrière, toute au plaisir d’exister.”