Cette histoire tragique raconte le destin de Violetta, une courtisane parisienne qui tombe amoureuse du noble Alfredo Germont, et qui sacrifie son bonheur pour préserver l’honneur de sa famille. Leur amour est finalement condamné et Violetta meurt de la tuberculose, seule, mais rachetée par l’amour. Inspirée de La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils, l’opéra de Verdi et de son librettiste réinterprète largement l’histoire. Dans cette version jouée au Grand Théâtre de Genève, la metteuse en scène a choisi de revenir à la structure originale du roman, dont la chronologie est en boucle. Le spectacle commence donc par le troisième acte, dans une ambiance contemporaine rappelant l’Allemagne de l’Est, et quatre Violetta sont présentes sur scène : une enfant, une jeune femme amoureuse, une malade et une morte. La multiplicité des Violetta permet de donner corps à ses souvenirs, ses espoirs et ses douleurs, comme si toute sa vie se déroulait simultanément sous nos yeux. Ce spectacle a été hué lors de la première, ce qui est bien dommage. J’ai trouvé cette version magnifique, compréhensible et cohérente.

VIOLETTA
Di lagrime avea d’uopo or son tranquilla
sforzandosi
Lo vedi? ti sorrido
Sarò là, tra quei fior presso a te sempre.
Amami, Alfredo, quant’io t’amo Addio.

VIOLETTA
I felt like crying
But I’m better now.
controlling herself
You see … I’m smiling … you see?
I’m all right now …
I’m smiling.
I shall be there amongst the flowers,
Always near to you.
Love me, Alfredo,
Love me as I love you! Farewell!

Créé le 6 mars 1853 au Théâtre La Fenice à Venise.

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