Petit voyage avec deux amis en voilier à travers les mers celtiques à la recherche des fées. Départ en Espagne, puis Bretagne, Cornouailles, Pays de Galle, Irlande, Écosse jusqu’aux Iles Shetland et retour à la maison. Tesson voyage en voilier, mais se fait régulièrement poser à terre pour faire la côte à pied ou à vélo. Et, il philosophe : sur le merveilleux, sur la quête du Graal, sur le besoin des hommes d’ériger du solide dans un monde en mouvement. C’est riche de pensées, de références littéraires et historiques, et surtout très poétique. Une belle lecture.

“Le merveilleux surgit du réel. Nul besoin d’associer la splendeur d’un lieu, ni l’électricité d’un moment à une construction de l’imagination. La dryade ne rehausse pas le sous-bois, ni la naïade la fontaine. Tout juste le kitsch excite-t-il l’esprit paresseux. Faut-il une nymphette pour s’émouvoir d’une source ? Le merveilleux est ce qui suffit dans ce qui se donne. Goethe encore, dans Le Divan : “Ce point où la vie se réjouit de la vie.”

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