Thérèse a tenté d’empoisonner son mari, mais est acquittée par le faux témoignage de celui-ci. Les raisons de son geste ? Ce qui semble être le quotidien de beaucoup de femmes. Vivre dans l’ombre de son mari, se plier à ses exigences, faire bonne figure pour la famille. Hypocrisie de ces milieux bourgeois où seule l’apparence compte. Livre troublant par les sentiments qu’il fait émerger. Faut-il détester Thérèse ? Difficile, elle semble tellement souffrir. Faut-il aimer son mari qui lui évite la prison ? Difficile également tellement il est méprisable. Ce livre fait émerger un joli chassé-croisé de sentiments.

“Un fiancé se dupe aisément ; mais un mari ! N’importe qui sait proférer des paroles menteuses ; les mensonges du corps exigent une autre science. Mimer le désir, la joie, la fatigue bienheureuse, cela n’est pas donné à tous. Thérèse su plier son corps à ces feintes et elle y goutait un plaisir amer. Ce monde inconnu de sensations où un homme la forçait de pénétrer, son imagination l’aidait à concevoir qu’il y aurait eu là, pour elle aussi peut-être, un bonheur possible – Mais quel bonheur ?”

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