Un théâtre en vrai… une scène, des acteurs, une salle, des spectateurs. La vie recommence en trois dimensions. Une pièce mise en scène au Théâtre de Carouge, salle du 57 (!) par Claude Vuillemin. Deux mots de résumé, car j’ai lu le livre en avril et qu’il y a donc déjà un post sur cette histoire. Un couple, deux personnes enterrées dans des monticules de terre où ils s’enfoncent, elle qui parle de la beauté de la vie pendant une heure trente et lui qui bougonne dans l’arrière-plan. Deux jours de leur vie. Sur scène, c’est une prouesse d’immobilité, les acteurs ne bougent pas, le décor ne change pas, seul le ciel au fond évolue en fonction de l’heure de la journée, doux dégradé du jaune au bleu nuit. Regarder cette pièce est en fait un exercice de méditation, se retrouver au théâtre pour juste utiliser ses oreilles n’est pas commun. Le texte est beau mais contraste tellement avec ce que l’œil perçoit. C’est très touchant.

“Autrefois… maintenant… comme c’est dur pour l’esprit. Avoir été toujours celle que je suis – et être si différente de celle que j’étais. Je suis l’un, je dis l’une, puis l’autre.”

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