Les habitants de Perdido ne parlent de, et ne vivent que, pour la digue, cette digue qui empêchera Perdido d’être à nouveau inondée. Sister, la fille de Marie-Love décide de mettre le grappin sur Early Haskew, l’ingénieur qui s’occupe des plans de la digue, pour pouvoir partir de la maison et de cette mère manipulatrice. La construction de la digue se passe sans encombre presque jusqu’à la fin des travaux, mais la dernière partie n’avance pas. Elinor déclare que la Perdido réclame un sacrifice humain, ce qui sera fait par Elinor elle-même. Queenie, la sœur de Geneviève, débarque et est prise sous l’aile de James, mais Carl, le mari de Queenie débarque et la viole. La tension entre Marie-Love et Elinor ne fléchit pas. Oscar et Elinor ont une deuxième fille, Frances. Encore un peu de surnaturel. Toujours aussi prenant.

“Le principal défaut d’Ivey – du moins aux yeux de Mary-Love – était une forme larvaire de superstition qui lui faisait voir des démons dans chaque arbre, des augures dans chaque nuage et des significations néfastes dans chaque incident du quotidien. Ivey Sapp dormait avec des grigris, et des choses pendaient à une chaîne autour de son cou. Elle ne commençait jamais la récolte de canne à sucre un vendredi et s’enfuyait en courant de la maison si on y ouvrait un parapluie, refusant d’y remettre les pieds de toute la journée. Elle ne sortait jamais les cendres après quinze heures, au risque qu’un décès survienne dans la famille. Elle ne passait pas le balai la nuit de crainte de balayer la chance par la porte. Elle ne faisait aucune lessive le jour du Nouvel An, car alors il lui faudrait nettoyer un cadavre dans l’année.”

Ecrit en anglais mais lu en français parce que l’édition est tellement jolie

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