Un petit recueil de fables philosophiques de tous horizons, racontées sur une double page avec toujours un “atelier du philosophe” à la fin qui clarifie le sens de la fable et questionne le lecteur. Est-ce que la patience est la qualité extrême ou est-ce que certaines patiences ne sont que lâcheté et résignation. La maitrise de soi est la base de la sagesse, excluant les excès et les colères. Mais n’y a-t-il pas de colères positives et de belles folies ? Adressé principalement à un jeune public, c’est un très joli livre pour aborder la philosophe et surtout le côte pratique de celle-ci dans la vie de tous les jours.

Les trois tamis
Un jour, un homme vint trouver le philosophe Socrate et lui dit :
– Écoute, Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s’est conduit.
– Je t’arrête tout de suite, répondit Socrate. As-tu songé à passer ce que tu as à me dire au travers des trois tamis ?
Et comme l’homme le regardait d’un air perplexe, il ajouta :
– Oui, avant de parler, il faut toujours passer ce qu’on a à dire au travers des trois tamis. Voyons un peu ! Le premier tamis est celui de la vérité. As-tu vérifié que ce que tu as à me dire est parfaitement exact?
– Non, je l’ai entendu raconter et….
– Bien ! Mais je suppose que tu l’as au moins fait passer au travers du second tamis, qui est celui de la bonté. Ce que tu désires me raconter, est-ce au moins quelque chose de bon ?
L’homme hésita, puis répondit :
– Non, ce n’est malheureusement pas quelque chose de bon, au contraire…
– Hum ! dit le philosophe. Voyons tout de même le troisième tamis. Est-il utile de me raconter ce que tu as envie de me dire ?
– Utile ? Pas exactement…
– Alors, n’en parlons plus ! dit Socrate. Si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère l’ignorer. Et je te conseille même de l’oublier…”

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