Faut-il résumer le Malade imaginaire ? Un homme qui se croit malade, entouré d’une femme qui n’espère que sa mort pour hériter de sa fortune, de sa fille qui l’adore qu’il veut marier à un médecin et de son frère qui arrivera à lui faire entendre raison avec l’aide de Toinette la servante. Quelques quiproquos, de l’humour, de très jolies tirades et le tour est joué. Cette réalisation au Théâtre de Carouge est jouée de façon plutôt traditionnelle, dans l’époque, sauf peut-être l’habillement de Toinette, pantalon noir et chemise verte vive en viscose, ce vert que l’on n’ose mettre sur une scène depuis que Molière est mort dans cette couleur lors de la quatrième représentation du Malade imaginaire justement. À noter l’apparition de la petite sœur qui n’est autre que la grande sœur qui joue à genou. Hilarant.

“Plus, dudit jour, un bon clystère détersif, composé avec catholicon double, rhubarbe, miel rosat,
et autres, suivant l’ordonnance, pour balayer, laver et nettoyer le bas-ventre de Monsieur, trente sols.” Avec votre permission, dix sols. “Plus, dudit jour, le soir, un julep hépatique, soporatif et somnifère, composé pour faire dormir Monsieur, trente-cinq sols.” Je ne me plains pas de celui-là, car il me fit bien dormir. Dix, quinze, seize et dix-sept sols, six deniers. “Plus, du vingt-cinquième, une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin, et autres, suivant l’ordonnance de Monsieur Purgon, pour expulser et évacuer la bile de Monsieur, quatre livres.”

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