Le roi ‘Asim ibn Safwan au grand âge de 180 ans à la joie de se voir offrir un fils qu’il nomme Sayf al-Mulûk. Lorsque celui-ci est prêt, il lui passe son trône et lui offre des présents, dont un est une robe fabriquée par les djinns. Dessus est brodée une jeune fille dont il tombe instantanément follement amoureux. C’est Badî’at al-Jamâl, fille du roi des djinns croyants. Le mariage entre humains et roi des djinns n’est pas chose courante, mais il va chercher Badî jusqu’au bout du monde et rencontrera de multiples anicroches avant de voir son rêve réalisé. Cette histoire est aussi un conte dans un conte, car il est raconté au roi du Khurâsân, Muhammad b. Sabâ’ik. On y retourne des notions de conversion à l’islam pour pouvoir être sauvé, des références à la cité de Babel et au jardin d’Iram, cité perdue.

“Le lendemain, quand il revint voir Salomon, celui-ci lui dit : “Lorsque tu auras retrouvé le roi ‘Âsim b. Safwân, montez tous deux sur tel arbre en observant le plus grand silence. Entre les deux prières du milieu du jour et de l’après-midi, quand la chaleur commence à baisser, descendez de votre arbre et regardez : deux gros serpents se montreront, dont les têtes vous rappelleront celle d’un singe pour l’un, et d’un ‘ifrit pour l’autre. Dès que vous les aurez vus, percez-les de flèches, tuez-les, puis coupez les têtes, sur la longueur d’un empan, et jetez-les, puis faites de même avec les queues. Vous mettrez sur le feu, jusqu’à cuisson complète, la chair qui restera, et la donnerez à manger à vos épouses, que vous posséderez la nuit qui suivra : elles deviendront, avec la permission du Très-Haut, grosses d’enfants mâles.”

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