Hasan al-Basri est un orfèvre qui se fait berner par un alchimiste. Il réussit à lui échapper et arrive dans un château dans lequel se trouvent sept jeunes filles qui l’accueillent avec joie. Un jour qu’elles partent en voyage et laissent Hasan au château, mais lui interdisent de monter sur le toit… ce qu’il fait donc. Il y rencontre une jeune fille-oiseau dont il tombe éperdument amoureux. Il arrive à la capturer en lui cachant son manteau de plumes, à l’épouser et à avoir deux fils avec elle. Un jour qu’il est en voyage, la jeune femme réussit à récupérer son manteau et s’envole avec les deux enfants vers les Wâq-Wâq, où aucun homme n’arrive à aller vivant. Mais Hasan est persévérant et avec l’aide de quelques génies, arrivera à vaincre tous les dangers et retrouver sa femme.

La jeune fille est flexible, sa salive a goût de miel,
sa prunelle plus acérée que le tranchant d’un sabre indien.
Elle confond le rameau de saule par ses ondulations,
son sourire fait jaillir un éclair de ses dents.
J’ai comparé la rose en bouquet à ses joues,
elle s’est détournée et a dit : “Qui peut se mesurer aux roses?”
Il a comparé sans honte mes seins à des grenades,
la branche de grenadier peut-elle porter mes seins ?
Par ma beauté, mes yeux et mon âme,
par l’éden qu’est mon union, l’enfer qu’est mon départ.
S’il ose ainsi de quoi que ce soit me rapprocher, je le priverai
de jouir de moi et le ferai mourir en restant loin de lui.
Ils disent : “Il est dans le jardin des rangs de roses”,
mais la rose n’a point ma joue ni sa tige ma taille.
S’il a pareille à moi dans son jardin,
que vient-il donc chercher en moi ?”