Cheveux et poils sont très présents dans les discussions d’aujourd’hui. La belle barbe de l’hipster, les poils sous les bras des féministes pures et dures. Cette exposition montre que ça a finalement toujours été le cas. Un signe de domination des femmes par les hommes au début, un signe de l’entrée dans l’âge adulte des jeunes garçons qui se coupaient les cheveux pour la première fois à l’adolescence… et les portaient donc longs jusque-là, un signe de conformisme à la mode au XVIIe siècle avec visage imberbe et perruque. Comme tout élément de mode, il y a eu des va-et-vient entre visages poilus ou lisses. Une exposition intéressante avec plus de 600 œuvres qui fait bien le tour du sujet.

“Dans l’Occident médiéval et au début de l’époque moderne, la plupart des femmes ont la tête couverte d’un voile, d’un chaperon ou d’une coiffe lorsqu’elles sortent de chez elles. Ce faisant, elles se conforment au cadre normatif fixé par les textes bibliques et leurs interprètes, en particulier la première épitre de Paul aux Corinthiens (1 Cor 11. 5-15) écrite vers 55-56 de notre ère. L’apôtre y établit les règles suivantes : une femme doit se couvrir pour prier et avoir les cheveux longs. Ayant été créée pour l’homme, elle doit porter sur la tête une marque d’autorité que les exégètes ont matérialisée par un voile.”

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