Après avoir tué une méchante tortue dont les boyaux giclent dans tous les sens, cinq justiciers qui représentent la Tabac Force doivent partir en retraite pour améliorer leur cohésion de groupe. Ceci se fait en racontant des histoires d’horreur. La première, celle d’une femme qui porte un casque censé éclairer les pensées et qui finit par tuer sauvagement son mari et les amis avec lesquels elle était en week-end. La suivante, racontée par un barracuda qui grille dans la cuisine, est celle d’un jeune homme qui se fait broyer par une machine, mais dont juste la bouche reste vivante et qui dialogue avec sa tante. C’est complétement délirant, assez gore et macabre. Parfaitement dans la veine de Dupieux, mais un petit pas plus loin encore dans l’absurde.

“On débarque sur terre purs et innocents dans un petit corps parfait. Et, puis on passe le reste de notre vie à dépérir ? Quelle existence lamentable ? Pourquoi l’esprit serait condamné à être enfermé dans un corps qui se dégrade, après tout. Qui a décidé ça ? À quoi ça sert toute cette chair dégueulasse, ces organes fragiles, ses poils, ses ongles. C’est tellement laid et inutile. Peut-être que l’homme n’est qu’une erreur de la nature en fin de compte.”

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