Célestine commence sa vie de façon abrupte et la finit de manière identique. Élevée par sa tante Berthe et son mari alcoolique, dans un petit village de la campagne française, elle poussera telle une magnifique fleur, belle et intelligente, et rendra fou d’amour Adrien, jeune homme de la bonne société parisienne. Leur avenir est tout tracé, mais le destin en décidera autrement. Un petit roman sur les désavantages de la beauté ? Peut-être surtout sur le côté fruste des hommes qui l’entourent. Dramatique.
“Des femmes se surprirent à avoir des envies de meurtre, certaines en rêvèrent même la nuit. Célestine leur rappelait l’injustice et l’insolence que représentait le hasard de la beauté, mais mettait surtout en exergue de la façon la plus impertinente (mais “pertinente” serait juste aussi) la fragilité de leur couple et donc, il va de soi, de leur vie. Elles se sentaient, face à elle, laides, vieilles et sans attrait. Célestine les blessait dans leur amour-propre.”