Charlie à 37 ans, mais l’âge mental d’un petit enfant. Il est pris en charge par une équipe de scientifiques qui a fait des expériences prometteuses sur une souris, Algernon, la rendant supérieurement intelligente. Leur souhait maintenant est d’essayer leur technique sur un être humain. Et ça marche, Charlie devient intelligent puis… trop intelligent. Ces connaissances et réflexions sont tellement hors norme que plus personne ne le comprend et il en devient pédant. Il s’aperçoit que son intelligence ne le rapproche pas des autres et n’apporte pas forcément le bonheur. Et, il observe de près l’évolution d’Algernon… Tiré de la nouvelle et du roman de Daniel Keyes “Des fleurs pour Algernon”, ce texte questionne une multitude d’aspects : le rapport entre l’intelligence et le bonheur, le rapport des autres avec l’intelligence d’un proche, la science et le consentement éclairé, la course à la performance scientifique et intellectuelle… La pièce elle-même est magnifique, des mouvements toujours à la limite de la danse, un jeu de décors fluide aidé par les éclairages et un Charlie, incarné par Pascal Schopfer, qui affiche tous les doutes du personnage sur son visage. Beau, triste, troublant.

“J’aimerais pouvoir discuter avec les gens, dire des choses, et les gens qui répondent: “Ah, je savais pas…”, “oh, c’est très intéressant”.”

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